P'tits plaisirs

La rue qui frétille à nouveau

La rue qui frétille à nouveau

Un pied de porte ouvert, deux fermés, quatre ouverts, trois fermés... Sur les pentes de la Croix-Rousse, la rue René Leynaud, c'était une sorte de grande bataille navale ces dernières années. Mais depuis la rentrée, exit les volets tirés: l'essentiel des vitrines revit.

Notamment grâce aux anciens qui ont su garder le cap dans la tempête - le resto feutré du soir Les Demoiselles de Rochefort, Jarring Effects, label de zic non conformistes, rejoints progressivement par le comptoir à vins nature Odessa, Rakwé, Placid, le Textile Lab, ou le salon de coiffure Paytafrange acoquiné à Nooare, boutique déco-design d'espace-tatoueurs-coffee shop. Il y a un an, l'arrivée du collectif pointu de créateurs réunis dans le concept store Peggy musclait encore le jeu de la rue.

Les tout derniers venus sont les vinylistes branchés électro d'Unité Centrale et leur école du Mix, JAM'Vision, designer de lunettes en impression 3D qui attend encore son enseigne. À deux pas, la céramiste d'Obstinnée finit de faire sécher le joli bleu de la devanture de son atelier-boutique. Kachka, nouveau coffee shop à la fibre artistique fait encore grimper le taux de caféine du secteur. À côté, un coworking se prépare, tandis que Momos ajuste sa cuisine népalaise réconfortante, sous l'œil de jeunes qui vendent du vieux (friperie Elephanteau). En bout de piste, La Coquetterie assure désormais l'animation street food. Des bureaux associatifs, culturels, quelques appart' en rez-de-chaussée plus ou moins officiels, voilà le cocktail indé-arty version 2022 fin prêt. Santé.

Photos: Obstinnée / Momos / elo.villalon pour La Mano Studio